Mon écriture est née d’une fréquentation gourmande des plateaux de théâtre. J’ai commencé par être comédien (je le suis encore) et puis j’ai eu envie d’aller faire un tour du côté de la langue elle-même. Je n’en suis pas encore revenu. Pas à pas je m’aventure dans un théâtre qui n’est ni réaliste, ni psychologique. Je plonge mes personnages dans un univers décalé dans lequel les repères se dérobent. Je travaille sur le cauchemar, sur le surgissement dans le quotidien du burlesque et de l’innommable, c’est à dire de la poésie et de l’émotion. C’est un théâtre de la déglingue, tour à tour lapidaire et hémorragique, dédale de cris et de fous rires, dans lequel circule une urgence absolue, celle de dire ce monde d’aujourd’hui qui nous échappe en même temps qu’il nous traverse de part en part.
Théâtre de l’Est Parisien, programme de saison 2004-2005.
Luc Tartar est boursier du Ministère de la Culture, du Centre National du Livre, de la Région Ile de France, de l'Association Beaumarchais-SACD et de la Maison Marguerite Yourcenar.
Il est romancier (Le marteau d’Alfred, Sauvez Régine, Les bassines, aux Editions de l’Amandier ; Clémence, aux Editions Infimes) et auteur dramatique (une trentaine de pièces parues aux Editions Lansman, Théâtrales, Espaces 34 et Domens.)
Luc Tartar est auteur associé au Théâtre d’Arras de 1996 à 2006.
Il est auteur associé au Théâtre du Grand Bleu à Lille, Scène conventionnée d'intérêt national Art, Enfance et Jeunesse de 2018 à 2021.
Il a notamment écrit pour le théâtre Les Arabes à Poitiers, création d’Yves Gourmelon en 1995, puis mise en scène de Stéphane Verrue en 1999, Lucie ou le fin mot de l'histoire, création de David Conti en 1998, puis mise en scène d’Anne Petit en 2006, et Terres arables, créé en lecture-spectacle par Stéphane Verrue au Festival d’Avignon 1999, puis par Agnès Renaud à Saint-Quentin en 2007.
Papa Alzheimer a été écrit en 2000 au Québec lors d'une résidence d'écriture organisée par le CEAD de Montréal, puis créé au Théâtre d’Arras en 2003, dans une mise en scène de Laurent Hatat (puis Hippodrome de Douai, Théâtre de l’Est Parisien). La Dame blanche a été créé en 2001 par Anne-Laure Liégeois dans le spectacle « Embouteillage » et S’embrasent en 2005 à Clermont-Ferrand par le Théâtre du Pélican dans une mise en scène de Jean-Claude Gal. En voiture Simone (37 représentations en 2006 à l’Espace Kiron à Paris) a été créé par Sarah Sandre et Estafette-Adieu Bert, qui a obtenu une Aide à la Création du Ministère de la culture (DMDTS), a été créé en 2005 au Théâtre de la Tête Noire à Saran, dans une mise en scène de Gérald Dumont, puis lu en 2006 au Studio Théâtre de la Comédie Française dans le cadre de « Premières lignes ». Luc Tartar a notamment travaillé en tant que comédien sous la direction de Stuart Seide (Amphitryon, de Molière, et Le quatuor d'Alexandrie, d'après Lawrence Durrell).
Il a traduit, en binôme avec Agnieszka Kumor, Vie intérieure, de Marek Koterski – Aide à la Création du Ministère de la culture (DMDTS) en août 2005.
Parti chercher a été créé en juin 2006 à Moutier (Suisse), dans une mise en scène d’Aline Steiner. (Reprise au Théâtre d’Arras et à l’Hippodrome de Douai en novembre-décembre 2006) et Mademoiselle J’affabule et les chasseurs de rêves a été créé en avril 2007 au centre culturel Gérard Philipe de Champigny-sur-Marne, par la Compagnie 3 mètres 33 (Anne Leblanc et Pascale Maillet). Monsieur André Madame Annick a été créé par Agnès Renaud et la Compagnie de l’Arcade à Saint-Quentin (02) en 2007.