luc tartar
Lucie ou le fin mot de l'histoire (2006)
Mise en scène : Anne Petit
mise à jour:

Lucie, Anne Petit. © Stéphane SantiniMise en scène Anne Petit, TAT Théart’.
Avec : Talou Calvet. Décor Kays Rostom, costume Evelyne Moisson-Bonnevie, musique Ramon de Herrera, lumières Kays Rostom, Anne Petit. Coproduction TAT Théart’, ECAM du Kremlin Bicêtre. Espace Culturel André Malraux du kremlin-Bicêtre, 2, 3, 4 février 2006, puis Théâtre d’Arras.

 

le texte (cf. pièces)


Le point de vue de la metteure en scène :

Luc Tartar a une manière bien à lui de parler du terreau populaire du nord. Ses personnages, comme Lucie, traversent la vie et ses turbulences sans filet, habités par l’émotion d’une puissante pulsion poétique dont l’auteur donne toutes les clés au spectateur.
Anne Petit.

 

Le point de vue d'une spectatrice :

Elle est assise sur son tabouret, immobile, telle une plante verte sur son guéridon.
C'est Lucie, pas notre Lucie mondialement connue, morte il y a des milliers d'années. C'est juste Lucie, posée là, dans sa petite robe rouge. Le rouge de l'amour, le rouge du sang , le rouge de la mort.
Elle nous tourne le dos, démunie, mise à nue.
Lucie le matin de son mariage.
Lucie vient nous raconter son histoire, son histoire d'amour, son histoire de mort.
Une Lucie émouvante, une Lucie amoureuse qui prépare son mariage, une Lucie troublante derrière ses fantaisies romantiques.
Est ce la folie qui l'habite?
Ses phrases comme suspendues à un fil reviennent tout au long de la pièce, et petit à petit, je comprends, je comprends tout.
Sa rencontre, son amour, son mariage et cette fin tragique.
Elle nous raconte sa vie dans un décor minimaliste, où la décoration devient un accessoire.
De grands rouleaux de papier et de tissus étalés sur le sol, deviennent alors, liste de mariage, de courses, robe de mariée.
Au dessus de la scène, trône un énorme nuage qui prend des teintes rougeoyantes, bleutées ou simplement blanches selon l'humeur de notre Lucie.
Je dis "notre Lucie" car au fil de la pièce, on s'attache à ce petit bout de femme qui nous fait vivre par son histoire jusqu'à en avoir les larmes aux yeux.
Je reviens sur cet énorme nuage qui est là depuis le début, aussi présent qu'elle.
A-t-elle la tête dans les nuages ? Rêve-t-elle ? Est ce le paradis ?
Non ! Coup d'éclat pour le final. Le nuage se transforme en magnifique robe de mariée.
Alors voilà, je ne sais si j'ai pu vous transporter autant que je l'ai été.
mais Luc Tartar m'a envoûtée avec sa pièce troublante et ses mots à la fois familiers et lyriques.


le dossier du spectacle (.pdf)

diaporama
brèves

Ne dormez pas chez vous cette nuit, projet de série théâtrale sur la rafle du Vel d’Hiv, obtient une bourse d’écriture du Centre National du Livre !

> lire