Luc Tartar ose saisir le monde contemporain à bras le corps, sans ménagement. Il met le doigt là où la complexité nous dérange et comble de mauvais goût, il fait rire ! Dans Les Arabes à Poitiers, il renverse les problèmes, bouscule les discours reçus et se place du point de vue de l’autre, l’autre étant un jeune beur trimbalant avec lui un fourre-tout historique, social et politique, un pêle-mêle de cultures, de dates et de références qui ne se font pas toujours de cadeaux, comme le dit lui-même l’auteur. De ce fait, la pièce, naviguant entre réalité, fantasme, rêve et cauchemar, dérange. En deux mots, Les Arabes à Poitiers est une pièce politiquement impertinente, denrée trop rare et bien nécessaire par les temps qui rampent.
Stéphane Verrue.

À l ‘heure du politiquement correct, Les Arabes à Poitiers sont un pavé jeté dans la mare aux canards bien pensants. Une pièce gaie, grinçante, crue parfois et toujours sans concession. C’est un véritable hymne à la tolérance, à l’amour, à la vie.
Nord Eclair, 4 février 1999.

On est venus pour eux : Babeth Legillon, Abdelouahab Baraka, Olivier Brabant, Djamel Hadjamar, Florence Masure, cette génération de comédiens qui vous fait péter sa jeunesse et son talent à la gueule. Ils sont excellents sous la férule de Stéphane Verrue, dont la compagnie Avec vue sur la mer n’a jamais autant mieux porté son nom que ce soir.
Sortir, Louis-François Claude, 13-19 janvier 1999.